Conférence-midi / L’État doit-il stimuler le désir d’enfant? Le Québec face à la baisse des intentions de fécondité

Le mercredi 25 février 2026, le partenariat de recherche Familles en mouvance aura le plaisir d’accueillir Benoit Laplante (INRS- Centre Urbanisation Culture Société) et Sophie Mathieu (Université de Sherbrooke) pour aborder la question de l’État et de son rôle pour stimuler le désir d’enfant à travers différentes politiques publiques, dans un contexte où le désir de fécondité est en baisse.
Résumé de la conférence
Depuis la crise de 2008, la fécondité a chuté au Québec, au Canada et dans les pays développés, avec une moyenne désormais bien inférieure à deux enfants par femme. Plus récemment, les intentions de fécondité ont elles aussi diminué : alors qu’on observait auparavant un désir persistant d’avoir au moins deux enfants, ce n’est plus le cas aujourd’hui. La politique familiale québécoise de 1997, inspirée du modèle nordique, visait à soutenir les couples dans la réalisation de leurs projets parentaux sans objectif nataliste explicite. Ce modèle, conçu pour favoriser la liberté de choix et l’égalité, se trouve fragilisé par la baisse des intentions elles-mêmes. En Finlande, où la fécondité et les intentions sont particulièrement faibles, le gouvernement envisage désormais des mesures pour stimuler le désir de devenir parent, marquant une évolution vers des politiques qui ne se limitent plus à lever les obstacles matériels mais cherchent à influencer les aspirations. Le Québec devrait-il réfléchir à cette voie ?
Conférencier et conférencière

Benoit Laplante
Benoit Laplante est démographe, professeur titulaire au département d’Études des populations au centre Urbanisation Culture Société de l’Institut national de la recherche scientifique et chercheur au partenariat Familles en mouvance. Ses champs d’intérêts en démographie sociale touchent les relations entre la famille et la société, la transformation de la conjugalité, la fécondité de l’union de fait et du mariage, le passage à la vie adulte, et les études postsecondaires.

Sophie Mathieu
Sophie Mathieu est sociologue et professeure à L’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke. Ses intérêts de recherche se concentrent sur le croisement entre politiques publiques destinées aux familles (RQAP, services de garde, allocations) et fécondité au Québec et au Canada.
Formulaire d’inscription
Date limite pour les inscriptions en présence : 24 fév., à midi







